Primeurs 2018
Un millésime plein de promesses
Toutes les fées semblent s’être penchées sur son berceau.
De très belles conditions météorologiques avec un hiver chaud et pluvieux, un été ensoleillé, un automne aux accents d’été indien.
Un climat doux pendant les vendanges et un temps de récolte particulièrement long offrant aux vignerons le luxe de s’ajuster à la maturité de leur vigne pour vendanger « à la carte » avec une précision d’orfèvre. Un travail délicat et nécessaire lorsque l’on veut atteindre l’excellence.
Comme pour tout ce qui est précieux, le millésime 2018 concentre toutes les attentions, il devrait être exceptionnel et pourrait rejoindre les grands millésimes du siècle.
Lorsqu’il est question d’exception, une certaine exaltation nous envahit chez Cuvelier & Fauvarque. Pourtant, nous savons que la quête de perfection reste fragile, que rien n’est jamais acquis.
À l’issue de la semaine des primeurs, qui se tiendra à Bordeaux début Avril, nos experts vous partageront leurs ressentis et analyses sur ce millésime.
Et si 2018 entrait dans la légende ?
Juste un peu de patience.
En attendant, laissons la magie opérer et fermons les yeux…
2018 est-il pressenti comme le « millésime du siècle » aux côtés de 1947, 1961 ou 1982 ?
Nous l’avons dégusté … Il a enchanté nos palais et fait pétiller les yeux ! Richesse aromatique, élégance, fraîcheur, puissance et équilibre tout à la fois : les louanges pleuvent sur ce millésime.
Est-il pour autant exceptionnel ? A cette question, Edouard Moueix – le dirigeant de la grande maison bordelaise JP Moueix - nous a répondu, reprenant les mots hérités de son grand-père : « Lorsque le millésime est exceptionnel, les vignerons n’ont pas réellement de mérite, toutes les conditions sont réunies pour en faire un vin d’exception ».
Ce n’est pas le cas pour 2018, qui a certes connu une météo idyllique durant les vendanges, mais aussi un hiver et un printemps pluvieux, un été chaud et sec. Des vignes auront souffert de la sécheresse, d’autres de l’humidité avec l’apparition du mildiou. Et pourtant, dans ses contrastes climatiques propices à l’exaltation des arômes, ses vendanges à parfaite maturité, 2018 a récompensé les choix de certains vignerons et révélé les très beaux terroirs.
Certaines réussites sont « hors du commun » et marqueront l’histoire, certains châteaux pensent que 2018 sera « le meilleur millésime jamais produit dans leur propriété ». Nous vous inviterons à les découvrir ces prochaines semaines.
2018 ne sera pas suffisamment homogène pour être qualifié d’exceptionnel. Mais pour les plus beaux terroirs, ceux pour lesquels les vignerons auront adopté les meilleures stratégies dans la culture de la vigne ou l’assemblage, 2018 sera mieux que cela et approchera la perfection. Ce millésime entrera dans l’histoire des réussites jamais égalées avec un style, un « je ne sais quoi » qui nous emporte vers l’émotion.
Une singularité… Et c’est sans doute la plus belle de ses qualités.
Par leur sensibilité, leur retenue lors de l’extraction, les vignerons contribuent à l’alchimie. Ils transforment le raisin en vins sublimes, en élixir que l’on veut garder en bouche.
Un cabernet franc à l’empreinte florale et épicée, un merlot superbe, puissant, vendangé à parfaite maturité… La palette aromatique est exceptionnelle.
Les grands terroirs et les grands vignerons se révèlent.
Divine rive droite, époustouflante dans sa diversité !
Solaires, équilibrés, veloutés, favorisés dans leur fraîcheur par les sols calcaires, les vins s’exprimeront de façon différente.
2018 exauce les plus beaux terroirs. Ce sont ceux que nous avons sélectionnés pour vous.
D’une grande homogénéité au nord de la Rive gauche, il atteint la perfection en Médoc, Saint-Estèphe, Pauillac et Saint Julien. Plus hétérogène au sud, le millésime privilégie les grands terroirs. JM. Quarin dit à propos de Saint-Estèphe que : « Cette zone souvent qualifiée d’appellation la plus froide parmi les quatre AOC Reines du Médoc, se montre très réussie, grâce à son sol gravelo-argileux et/ou son sous-sol calcaire. La vigne y est restée en activité malgré la sècheresse de l’été. »
Tout le charme de ce millésime réside dans son équilibre et son élégance.
L’équilibre des saveurs – gage de la qualité du vin et de son potentiel de garde –avec des harmonies parfaites : une finesse et une richesse tannique remarquables, tempérant un degré d’alcool élevé, et une fraîcheur qui reste en bouche.
L’élégance, avec un esprit et un style : 2018 est solaire, tout en texture et en longueur, en finesse, en précision.
Si l’élégance, c’est être mémorable, nul doute que l’on se souviendra de ce millésime.
2018 est à réserver aux moments précieux, rares, à ces instants magiques parfois fugaces qui échappent à l’ordinaire et ne s’oublient pas. Le millésime 2018 s’inscrit dans ces histoires-là.
Nous remercions Jean-Marc Quarin pour ses précieux commentaires qui ont étayé notre analyse.
PROMENADE EN RIVE GAUCHE
Un millésime pas toujours homogène, en fonction de la nature des sols et de l’exposition. Plus difficile sur les terroirs sablo-graveleux, les sols calcaires ou argileux et les zones plus fraîches furent en revanche bénis. La rive gauche présente de très belles réussites.
Balade en Margaux, Graves et Pessac Léognan
Une année hétérogène, et pourtant des merveilles.
- Margaux : des cabernets remarquables ; des vins offrant puissance, finesse et un très bel équilibre.
- Graves : de jolis succès sur les sols calcaires.
- Pessac Léognan : les vins blancs sont délicats, équilibrés, d’une belle complexité aromatique et d’une remarquable fraîcheur ; les vins rouges présentent une belle densité, une puissance tannique bien intégrée.
Balade en Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien et au Nord du Médoc.
Une grande année homogène, et de belles réussites.
- Nord du Médoc : favorisé par des terroirs à dominante calcaire.
- Saint-Estèphe : la zone fraîche, le sous-sol calcaire, le sol argileux ont permis aux vignes de ne pas souffrir de la sécheresse. Les vins sont élégants, opulents, les textures soyeuses.
- Pauillac : favorisé par son sous-sol argileux. Des vins puissants, exprimant des styles différents.
- Saint-Julien : une réussite générale. Les zones fraîches ont bénéficié de conditions climatiques idéales durant les vendanges ; les zones plus chaudes (aux sous-sols argileux) ont maintenu la teneur en eau de la vigne durant l’été. Il en résulte des vins raffinés, aux tanins soyeux.
Balade en Sauternes et Barsac
Un millésime réussi, mais de petites quantités.
Les vignobles n’auront pas été épargnés par le mildiou et la grêle de juillet : les récoltes ont été considérablement altérées. Malgré cela, le millésime offre des vins de qualité, aux notes florales et fruitées.
Côté rive gauche, côté rive droite, et même au-delà, les plus belles réussites de ce millésime sont chez Cuvelier & Fauvarque.
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